Ma dérogation étant officiellement acceptée, je me lance (mais pas trop fort, ça peut faire mal ^^ ... humour de boulet de base, pas de souci, je sors ds 5 minutes...).
Après une naissance lyonnaise il y a fort lgtps (juste entre l'âge de pierre et l'âge de bronze), j'ai poursuivi ma scolarité ds une petite école au fin fond du Beaujolais (ce qui m'a laissé qq séquelles, entre autres un goût immodéré pr le gros rouge qui tache... mais j'aime bien le blanc aussi!)
Ayant brillamment fini mes études d'école primaire, j'ai accédé au collège, tjs ds le Beaujolais, puis au lycée, à Villefranche-sur-Saône, sous-préfecture du Rhône, mais qui est qd mm 2 fois + grande que Saint-Dié. Là, je tombe amoureuse de la pédagogie et des connaissances infinies de mon prof d'allemand (qui aurait presque pu être mon grand-père, alors allez pas vs imaginer des trucs, je ne suis tombée amoureuse QUE de sa pédagogie et de ses connaissances infinies! lol). Et je me dis: Plus tard, je veux être comme lui (la barbe en moins...)!
Je me jette donc corps et âme dans une fac d'allemand à Lyon II, où je côtoie les gros connards-coincés-du-cul-pas-drôles qui constituent 98 % des germanistes en études supérieures... et donc je me fais chier à mort pendant 3 ans. Mais au bout de ces 3 ans, j'ai ma licence, et là... je me caaaaaaaaaaaasse!! à toute vitesse, direction l'Allemagne, dans une petite ville à mi-chemin entre Aix-la-Chapelle et Cologne, pour bosser ds un lycée en tant qu'assistante de français.
C'est là que la vraie vie commence! Entre le carnaval et les chouilles estudiantines de la fac d'à côté, ainsi que les beuveries avec le club de judo (car j'ai fait du judo pendant 18 ans, j'avais oublié de le mentionner), je me délecte de bières diverses et variées, la Kölsch devenant ma meilleure amie, et je fais plein de connaissances qui deviendront de super amis.
Le retour en France au bout de 9 mois est rude. Fini la belle vie, 1 an à préparer le CAPES chez papa-maman, une année quasi monacale, durant laquelle je me dis: "Faut que je l'aie du premier coup ce CAPES, je supporterais pas 1 an de + ici!!". Et miracle (ou intelligence surdéveloppée, ou indulgence extrême du jury, c'est au choix...), je l'ai du premier coup!
L'année suivante, je suis prof stagiaire, je gagne mes premiers sous, qui me permettent de prendre un studio, tjs à Villefranche. Mais l'année de stage se passe moyennement bien, et on me fait redoubler (moi qui avais un an d'avance pendant toute ma scolarité, quel affront!!^^).
C'est donc reparti pour une seconde année de stage, la dernière chance, sinon, je n'ai plus qu'à aller pointer au chômage.
Or qq temps plus tôt, j'avais fait connaissance de celui qui est devenu le père de mes enfants, et, est-ce cela qui me booste, en tout cas, je déchire tout pour cette 2ème année de stage, et je la finis en beauté: enceinte, et prof titulaire, bordel de merde!
Mais l'Education Nationale est facécieuse et taquine... et voici que je me retrouve mutée au fin fond des Vosges, quittant toutes mes attaches lyonnaises et beaujolaises. Je prends donc mec et bébé sous le bras, ainsi qu'un camion de déménagement, et c'est parti pour une année à Jules Ferry, au lycée, en remplacement d'une collègue. Coup de bol, l'année suivante, c'est la collègue du collège qui s'en va... et je récupère son poste.
Depuis, je sévis donc ds les couloirs, et accessoirement les salles de classe de Jules, pour le plus grand malheur de ces pauvres 11-15 ans qui n'ont rien demandé. J'ai également pondu un 2ème lardon, il y a qq années de cela.
J'adore mes élèves, à tel point que je n'hésite pas à m'incruster avec eux dès que je le peux, surtout qd ce ne sont plus mes élèves, car ici, perdue ds les Vosges, je n'ai pas d'amis, personne ne m'aime, la vie est injuste et le monde cruel, ... vous n'avez pas pitié de moi? Ah bon, tant pis.
Bref, même si y'a lgtps que je ne suis plus lycéenne, je m'éclate au bahut, car je fais le plus beau métier du monde!
Voilà, dsl, c'était un peu long... mais j'aime bien faire chier le monde!